Le 30 mai à Tours, Justice et Vérité pour Angelo Garand !

Rassemblement « Justice et Vérité pour Angelo » à Tours en solidarité avec la famille Garand, mardi 30 mai à 18H, place Jean-Jaurès devant le Palais de Justice. En présence de membres de la famille.

Ce 30 mai 2017, cela fera en effet deux mois que la famille Garand réclame Justice et Vérité pour son proche Angelo, abattu de 7 balles par des hommes de l’antenne du GIGN de Tours, à Seur, le 30 mars dernier.

Angelo Garand avait 37 ans, 3 enfants âgés de 19, 17 et 14 ans, un père très malade… Alors, en septembre 2016, l’homme détenu suite à des condamnations pour vols à la maison d’arrêt de Vivonne (86), près de Poitiers, n’avait pas regagné sa cellule après une permission de sortie d’une seule trop brève journée. Il était resté auprès des siens. Il ne pouvait pas imaginer qu’il lui en coûterait son droit à la vie.

Le 30 mars 2017, alors qu’il s’apprête à partager un barbecue en famille, chez ses parents à Seur (41) près de Blois, il est abattu par des gendarmes venus l’interpeller, dans la remise où il tentait de se cacher. La famille devra se porter partie civile, puis patienter 1 mois et 10 jours, avant d’apprendre que ce jour-là, Angelo a reçu 7 balles dans le torse.

C’est un long et douloureux combat que cette nouvelle famille endeuillée vient d’entamer, en exigeant Justice et Vérité pour son proche Angelo, comme pour les autres victimes de la violence des forces de l’ordre.

Soyons nombreuses et nombreux à soutenir la famille Garand dans ses légitimes revendications et à lui exprimer toute notre solidarité :

Le mardi 30 mai à 18H devant le Tribunal de Tours

Et partout, tout le temps :

Pétition à signer et faire signer : https://www.change.org/p/justice-et-vérité-pour-angelo-soutien-à-la-famille-garand
Cagnotte de solidarité : https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-aurelie-garand
Page publique fB : https://www.facebook.com/Justice-Pour-Angelo-1307118499372039/


Retours sur les précédentes étapes du combat de la famille Garand

Deux vidéos extraites de la rencontre « Justice et Vérité pour Angelo Garand » qu’organisait le collectif ACIDE le 18 mai dernier à Orléans.

→ Introduction d’Aurélie Garand, soeur d’Angelo, qui porte la parole de la famille :

 

→ Point de vue du juriste Patrick Communal : (1)N.B. contrairement à ce qui est dit, aucune mise en examen n’est intervenue à ce stade. Une information judiciaire a été ouverte pour violences avec armes ayant entraîné la mort sans intention de la donner, et la famille s’est portée partie civile.

 

Depuis la mise à mort d’Angelo sa famille dit son indignation et sa détermination à se battre pour la justice et la vérité, face à la version des faits livrée aux médias par le procureur. Initialement exprimés via une vidéo très partagée sur les réseaux sociaux, le récit contradictoire et les interrogations de la famille sont relayés par le site collaboratif tourangeau La Rotative, à travers les deux articles :

Le samedi 22 avril 2017 à Blois, la Famille Garand peut enfin scander le nom d’Angelo dans l’espace public, devant le Palais de Justice puis à travers les rues commerçantes du centre-ville. Pour la première fois, les proches et leur soutiens venus de Paris, Tours, Orléans et Blois, font résonner dans la ville leur exigence de Justice et de Vérité. Ces premiers cris, ces premiers pas du combat de la famille Garand sont impressionnants de douleur et colère contenues avec force, dans la dignité.

Revue de presse du combat de la famille Garand :

  • Deux articles de la Nouvelle République signés Béatrice Bossard en rendent compte aussitôt, relayant enfin la parole de la famille dans le quotidien régional local : « 250 personnes dans la rue réclament... » et « La justice pour Angelo« .
  • Nicolas Terrien publie aussi dans la foulée un article sur le site web de la Radio locale blésoise « Plus FM » (avec deux brèves interviews d’Aurélie Garand et d’Amal Bentounsi).
  • La « photographe de rue » Fares El Fersan, de l’agence Hans Lucas, restitue l’atmosphère de cette mobilisation à travers une série d’images saisissantes : « In memoriam Angelo Garand ».
  • Cinq jours plus tard, dans Libération, un article signé Mourad Guichard revient sur cette mobilisation, en rappelant les faits du point de vue du procureur mais en exposant aussi la version contradictoire de la famille. Avec pour finir cet atroce début de réponse aux interrogations lancinantes des proches : « La gendarmerie précise qu’il s’agit non pas du groupement national GIGN, mais d’une antenne, celle de Tours. Des hommes bien moins formés que leurs aînés. «La possibilité qu’il se soit agi d’un entraînement n’est pas à écarter», avance une source policière. En d’autres termes, les gendarmes auraient pu intervenir pour se faire la main entre deux missions, comme peuvent le faire d’autres compagnies d’élite. » L’article a été repris et étayé par le site collaboratif tourangeau La Rotative.

Depuis lors, aucun autre titre de la grande presse classique n’a jugé bon de reprendre cette hypothèse. Pourtant dans une affaire d’une telle gravité, n’est-on pas en droit d’attendre que le journalisme d’investigation joue pleinement son rôle, afin que des mots comme « démocratie » ou « presse libre » aient un sens ?

En lien avec le combat de la famille d’Angelo Garand, La Rotative a publié un utile entretien avec Nara Ritz, membre du Collectif National des Associations de Citoyens Itinérants (CNACI), afin d’interroger les discriminations vécues par les communautés de Voyageurs, notamment dans leurs rapports avec les forces de l’ordre : « Nos caravanes nous signalent comme des individus à contrôler ».

« Il faut que tout le monde le sache » répète inlassablement la famille d’Angelo. Merci donc à celles et ceux qui y ont déjà contribué, et y contribueront.

 

Notes :   [ + ]

1. N.B. contrairement à ce qui est dit, aucune mise en examen n’est intervenue à ce stade. Une information judiciaire a été ouverte pour violences avec armes ayant entraîné la mort sans intention de la donner, et la famille s’est portée partie civile.