Goûter-Débat « Médias et Quartiers » dimanche 15 novembre à Joué-lès-Tours

Quand nos quartiers sont cible des médias, qu’est-ce ça dit, comment, pourquoi, et que faire pour reprendre la parole, déjouer les clichés ?Affiche Medias et Quartiers 15novembre2015

Nous en discuterons dimanche 15 novembre 2015 à 15h, grande salle de la Ligue de l’Enseignement FOL37 à Joué-lès-Tours (10 av. de la République, à quelques mètres de l’arrêt de tram République).

Autour d’un café ou d’un thé, tout le monde est invité à venir avec ses idées et pourquoi pas, des friandises à partager.

Avec deux sociologues militants :

→ SAID BOLogo FUIQPUAMAMA (FUIQP, Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires).Voir sur son blog  : La révolte du quartier populaire de la Bourgogne à Tourcoing : Quelques leçons sur l’articulation systémique police-médias-justice

→ UGO PALHETA (ACRIMED, ACtion CRItique MEDia : voir le LOGO ACRIMED (Image JPEG, 319 × 158 pixels)dossier d’Acrimed :  Les médias et les quartiers populaires

À travers ce nouveau rendez-vous à Joué-lès-Tours, nous inaugurons un cycle d’interventions sur la thématique « Médias et Quartiers », que nous souhaitons poursuivre au long cours, sous des formes variées, dans les quartiers populaires de l’agglomération tourangelle.

Les grands médias véhiculent en effet une image souvent péjorative des quartiers populaires : « zones de non-droit », « territoires perdus de la république », lieux de toutes les délinquances, du trafic, du terrorisme… Le tout en associant volontiers ces maux aux « immigrés », aux « étrangers », à « l’islam », etc. Ces discours stigmatisant les habitant-e-s et en particulier la jeunesse des quartiers populaires sont lourds de conséquences. Ils s’ajoutent aux inégalités et aux injustices que vivent déjà les personnes ciblées, perpétuent les idées reçues des populations qui vivent à distance, et contribuent à renforcer les formes systémiques du racisme, en les banalisant voire même en paraissant les justifier. Face au fatalisme, au désespoir et aux tentations de repli sur soi qu’elles peuvent engendrer, ce sont ces logiques que nous voulons décortiquer avec celles et ceux qui en font les frais, pour mieux recenser les alternatives porteuses de perspectives.

Pancarte18mai2015ZyedEtBounaToursCela prend place dans le contexte des 10 ans de la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-bois, ainsi que des révoltes qui avaient alors embrasé de nombreuses « banlieues » à travers le pays. Après 10 ans d’une procédure qui a débouché le 18 mai dernier sur la relaxe des deux policiers incriminés, ces événements sont ces jours-ci rappelés sous diverses formes : à travers des commémorations comme à Clichy-sous-Bois le 27 octobre, des mobilisations comme la Marche de la Dignité et contre le racisme à Paris du 31 octobre, des déclarations politiques, des annonces gouvernementales, et bien sûr, des rendez-vous et relais médiatiques.

D’hier à aujourd’hui, la manière dont les médias traitent de tels faits, ou plus généralement de l’immigration et des quartiers populaires, reste un défi majeur dans les luttes pour l’égalité. C’est pourquoi nous avons choisi de revisiter sous cet angle des questions qui nous ont déjà conduits plusieurs fois à Joué-lès-Tours (théâtre forum « Stop le contrôle au faciès » ; projections-débats sur les 30 ans de la Marche pour l’Égalité et contre le racisme, autour du documentaire « C’est-là qu’on habite » réalisé vers 1982 par des jeunes du quartier de la Rabière).

Notre collectif D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 37 est mobilisé depuis mai 2011 sur Tours et alentours contre le racisme et les discriminations. Nous voulons en démontrer les mécanismes institutionnels, pour mieux agir en faveur de l’égalité réelle entre toutes et tous.
Vignette permanence accueil et soutien
Nous nous réunissons tous les quinze jours, le lundi de 18h à 20h au centre social pluriel-le-s du Sanitas, en alternant permanences d’accueil et réunions de travail. Nous sommes ouverts à toutes personnes souhaitant défendre leurs droits à titre individuel face à un traitement discriminatoire, ou bien se joindre à l’élaboration collective de nos actions et de nos événements publics. (+ d’infos ici)