69ème cercle de silence Mardi 26 novembre 2013 à 18h30 à Tours, place du Palais, en face du Palais de justice.
« Les lois contre l’immigration changent en permanence, tels des pièges sans cesse repositionnés afin de ne laisser aucune chance au gibier. Ainsi dans cette chasse qui ne dit pas son nom, le chemin de la veille devient le guet-apens du lendemain, quand la mauvaise foi des politiques légitime tous les appâts. Mais que faire quand, inconsciente ou suicidaire, la proie se montre aussi entêtée que le chasseur ? » Fatou Diome
Les lois changent… mais le soubassement idéologique reste le même : maintenir les migrants dans une situation de précarité déstabilisante. Du vote des étrangers aux élections locales, à la politique d’immigration, en passant par les contrôles au faciès, l’actuelle majorité se refuse à un affrontement idéologique. Elle croit ainsi coller à une opinion dominante qui rejette les personnes étrangères.
Il n’y a pas de rupture dans la politique migratoire de la Gauche.
- Un discours ambigu des dirigeants actuels: Ainsi le Ministre de l’Intérieur déclare le 15 novembre au Sénégal qu’ « il ne faut jamais accepter le racisme » et tient les propos publics assumés et honteux que l’on sait à propos des Roms « qui ont vocation à être expulsés».
- Cette circulaire du même en date du 28/11/2012 sur la régularisation des personnes sans-papiers qui, malgré des petites avancées, durcit certains critères.
- Ainsi pour les parents 5 ans de présence, un enfant scolarisé depuis 3 ans, contribuer effectivement à son éducation, alors que la précédente majorité en 2006 avait régularisé les parents présents depuis 2 ans, avec enfant scolarisé depuis 1 an. (Disposition, il est vrai vite abandonnée.)
- Pour un salarié 5 ans de présence en France, une ancienneté dans le travail de 8 mois sur les 2 dernières années ou 30 mois sur les 5 dernières années avec promesse d’embauche, exigences qui laissent sur le carreau les nombreux migrants ayant travaillé au noir.
- Des décisions préfectorales d’expulsion de lycéens étrangers avec un bon cursus telle celle prise récemment à l’encontre Natacha Sadoe à Rennes.
- On installe un tribunal juste à côté du Centre de rétention du Mesnil-Amelot dans une caserne de CRS ! On place en rétention des étrangers gravement malades et on les expulse vers des pays où ils ne peuvent pas se soigner !
A Tours, rien n’a changé dans l’hébergement d’urgence.
- 90 demandes d’hébergement en moyenne chaque jour au 115, dont 40 sont rejetées.
- Les associations caritatives se substituant à l’Etat logent à leur frais en permanence 26 familles.
- Cette rallonge, annoncée en septembre par nos gouvernants, de 107millions d’euros pour l’hébergement d’urgence, qui à l’arrivée, en Indre-et-Loire, se monte à 77000€ soit presque 10 fois moins que le Loiret avec des besoins certes plus élevés mais quand même comparables.
- Une politique locale de services publics sans ambition, illisible et sans réelle cohérence, se bornant à répondre de manière tout-à-fait ponctuelle à la pression des associations tourangelles de défense des migrants.
Nous rappelons que des logements vides sont disponibles à Tours: Les 10 maisons de la rue Georges Collon, l’Auberge de Jeunesse murée mais équipée, des locaux institutionnels sous-employés.
Télécharger la plaquette dont une version papier sera distribuée sur le lieu du rassemblement : Cercle du silence 69 recto et Cercle du silence 69 verso