Grande manifestation contre les violences policières ce samedi 24 août à 9h30 à Joué-Lès-Tours, départ rue Pierre de Coubertin, direction commissariat de Joué-Lès-Tours.
Le collectif D’ailleurs nous sommes d’ici 37 soutient et relaie cet appel à manifester en solidarité avec les personnes qui ont subi les violences filmées par un habitant, lors de l’interpellation brutale intervenue ce dimanche 18 août, dans le quartier de la Rabière, à Joué-les-Tours :
Deux rassemblements ont déjà eu lieu ce mercredi, l’un devant le commissariat de Tours, l’autre en mairie de Joué. Les deux femmes battues et gazées, qui résident à Tours, ont décidé de porter plainte. L’une d’entre elles est poursuivie pour outrage et rébellion. Un comité de soutien se constitue, composé de proches et d’habitant-e-s solidaires et désireux de dénoncer la récurrence de pratiques policières abusives -souvent accompagnées d’insultes explicitement racistes- dans leurs quartiers.
Nous avons rencontré des intervenant-e-s dans cette mobilisation et nous y joignons, en premier pas vers la construction de la plus large solidarité.
Rappelons que depuis 2011, D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 37 est ouvert localement à tou-te-s, individus comme organisations (associatives, syndicales, politiques), afin de combattre le racisme, ses politiques et ses pratiques institutionnelles discriminatoires et répressives. Contre l’empilement de mesures gouvernementales anti-immigré-e-s, sécuritaires, liberticides, et leurs cortèges de discours racistes et xénophobes, nous voulons renforcer les différentes luttes existantes et tisser localement des solidarités concrètes avec les personnes directement concernées :
- face aux administrations et en particulier à l’acharnement policier et judiciaire ;
- dans l’accès à la formation et au travail ; au logement ou aux loisirs ;
- sans oublier les agressions et violences favorisées au quotidien par ce racisme institutionnel.
C’est ainsi qu’à l’image de notre slogan « Ni Charter ! Ni Kärcher ! », nous soutenons le Collectif 37 des Travailleurs Sans Papiers ; et relayons localement les campagnes nationales Stop le contrôle au faciès, ou encore Devoir d’insolence contre le racisme, au titre de laquelle nous organisions le 6 avril dernier une réunion publique au Sanitas, sur la question des indispensables solidarités à construire face à la toute puissance et à l’impunité policière dans nos quartiers populaires.
Pas de racisme dans nos quartiers, pas de quartiers pour le racisme !