Réservez votre soirée : la coordination B.D.S.37 organise une conférence-débat avec Michèle Sibony (Union Juive Française pour la Paix) ce lundi 3 octobre, à 20h, au Foyer des Jeunes Travailleurs, 16 rue B. Palissy à Tours sur le thème :
La campagne B.D.S. (Boycott – Désinvestissement – Sanctions) : une réponse à l’apartheid en Palestine ?
Le mouvement BDS (Boycott – Désinvestissement – Sanctions) a été lancé en 2005 par 172 organisations civiles ONG palestiniennes pour faire respecter le droit international en Palestine, malgré l’inaction ou la complicité des dirigeants des grandes puissances vis à vis de l’Etat d’Israël (occupation et colonisation de la Cisjordanie et de Gaza, discrimination des Palestiniens d’Israël, non-application du droit au retour des réfugiés).
Depuis, la mobilisation des militants de BDS, partout dans le monde a participé à quelques reculs notables : retrait d’Israël du géant britannico-danois de la sécurité G4S, retrait complet de Véolia dans l’exploitation du tramway de Jérusalem, fin du partenariat de Orange avec Partner Communications, (entreprise israélienne de téléphonie qui vendait ses services aux colons et aux soldats). Mais, surtout, l’idée du boycott des produits Israéliens, pour soutenir pacifiquement le peuple palestinien progresse auprès des citoyens de beaucoup de pays.
Depuis plusieurs années, la coordination BDS 37, dans la mesure de ses moyens, s’inscrit dans ces campagnes nationales ou internationales.
Mais la progression de BDS est considérée comme une menace stratégique par Israël et ses soutiens. En France les militants BDS ont été victimes depuis plusieurs années de dizaines de procès de la part d’officines sionistes, parfois soutenues par les procureurs de la République du fait des « recommandations » contenues dans les circulaires Alliot-Marie et Mercier à l’encontre des actions BDS, (circulaires prises en 2010-2012 sous N. Sarkozy, et non abrogées sous F. Hollande). Alors que tous les procès se sont terminés jusqu’en 2015 par des non condamnations de BDS, une situation nouvelle est apparue avec deux décisions de la cour de cassation en date du 20 octobre 2015, confirmant la condamnation à de lourdes amendes de 12 militants BDS de Colmar-Mulhouse, qui ont décidé de recourir en 2016 à la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) pour défendre leur liberté d’expression et leur droit à l’appel au boycott. Quatre procès sont en cours et plusieurs autres se préparent.
Quel devenir pour les actions BDS ? Comment les renforcer ? Quels soutiens peut-on attendre ?
Pour discuter de cela (et élargir le débat) nous vous invitons le lundi 3 octobre 2016, à 20h00 -au Foyer des Jeunes Travailleurs- à débattre avec Michèle Sibony : professeur de lettres et militante pour la paix en Israel-Palestine. Elle est membre du bureau et porte-parole de l’Union Juive Française pour la Paix. L’UJFP est membre de la campagne BDS France.
Cette soirée, co-organisée avec le Comité Tourangeau France-Palestine Solidarité et l’Union Juive Française pour la Paix, sera l’occasion de présenter, préciser les objectifs et les actions BDS (aux niveaux international, national et local), de connaître les soutiens sur lesquels nous pouvons compter pour poursuivre ces actions d’appui à la lutte du peuple palestinien.