Campement du Sanitas. Dignité et colère : rassemblement de soutien aux exilés
Mardi 18 août marquera le 61ème jour de l’installation du campement d’exilés au Sanitas. Depuis deux mois, les pouvoirs publics n’ont pas levé le petit doigt malgré les promesses faites devant le conseil municipal du 6 juillet. La stratégie de pourrissement choisie par la mairie et la préfecture a des conséquences graves sur les conditions de vie, sur la santé et sur le moral des réfugiés.
Le maire de Tours, Serge Babary, est venu le mercredi 12 août sur le campement. A ce moment-là, il a pris publiquement et devant les exilés deux d’engagements :
- Une solution pérenne de logement pour toutes les personnes ;
- Un contrôle d’hygiène à l’hôtel Comté (marchand de sommeil qui se nourrit en assurant une fonction d’hébergement d’urgence pour le 115) ;
Serge Babary doit rencontrer le préfet le 24 août pour évoquer la situation et trouver des solutions. Il a clairement indiqué que les dossiers des réfugiés seront évalués au cas par cas. Cette individualisation des situations est inacceptable : on ne peut réduire les personnes survivant sur le camp à des dossiers administratifs dans une gestion bureaucratique donc inhumaine. Nous ne savons que trop bien comment les supplétifs associatifs tels qu’Emergence fonctionnent, appliquant servilement les directives de l’état, et justifiant la précarité de l’hébergement, en remettant des familles à la rue pour en héberger d’autres. Lors de sa venue, le maire de Tours a laissé augurer la poursuite de cette gestion purement administrative en interrogeant les migrants sur les moyens de leur arrivée en France et à Tours.
Dans ces conditions, il nous est difficile d’avoir confiance, et nous voulons amplifier la pression pour forcer les pouvoirs publics à prendre enfin leurs responsabilités en logeant de façon pérenne et digne, tout le monde et sans condition. Nous appelons à venir au rassemblement organisé le mardi 18 août, à 18h00 devant la mairie avec tous les moyens de nuisance sonore possibles et imaginables… pancartes, etc.
Les réfugiés du campement du Sanitas et les personnes solidaires