Mobilisé depuis l’automne 2011, le collectif « Stop le contrôle au faciès » vient de réaliser un guide d’appui juridique, pédagogique et politique, destiné à toutes celles et ceux qui souhaitent faire valoir leurs droits face aux contrôles policiers abusifs.
Disponible gratuitement, l’outil est à télécharger sur le site de « Stop le contrôle au faciès », en cliquant sur l’image ci-dessous.
Cette salutaire publication intervient dans le cadre de la « Semaine contre les abus policiers », action de sensibilisation menée du 21 au 27 octobre par les associations et partenaires de « Stop le Contrôle au faciès », afin de dénoncer « une recrudescence de contrôles d’identité abusifs et de violences policières depuis le mois d’avril » ainsi que le « silence assourdissant d’un gouvernement qui ne semble toujours pas disposé à tenir ses engagements pour y remédier. »
→ Ces points faisaient l’objet de la lettre ouverte « Monsieur le ministre de l’intérieur, n’entendez-vous pas ces voix dissonantes ? » adressée la semaine précédente en guise de cri d’alerte : « Monsieur le Ministre, votre surdité n’a d’égal que votre silence, qui ne peut qu’être lu comme un consentement tacite.«
À travers les dates choisies, cette semaine d’action rend hommage à Zyed Benna et Bouna Traoré, morts à 15 et 17 ans lors d’un contrôle d’identité à Clichy-Sous-Bois le 27 octobre 2005, « sans qu’aient été pour l’instant jugés les policiers impliqués dans le drame« . Après avoir au contraire bénéficié d’un non lieu, ils sont deux à avoir été, en septembre 2013, finalement renvoyés par la cour d’appel de Rennes devant le tribunal correctionnel pour non assistance à personne en danger. Leur procès devrait se dérouler en mars 2015, plus de 9 ans après des faits qui avaient à l’époque soulevé la révolte à travers nombre de banlieues françaises.
→ Lire à ce sujet « Que justice soit fête », par l’association Foulexpress.
Enfin l’opération « annonce un renforcement des liens entre les différentes associations et instances de lutte« contre tous les « abus de pouvoir d’agents de force de l’ordre, qu’il s’agisse de contrôles au faciès, de violences verbales ou physiques, ou du cas dévastateur de mort dans le cadre d’une interpellation ».
- Rappelons que notre collectif local D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 37 intervient régulièrement sur ces questions, relevant typiquement de notre lutte contre le racisme institutionnel et ses politiques discriminatoires et répressives, pour l’égalité des droits entre toutes et tous.
- Depuis la rentrée 2014, nous proposons une permanence d’accueil et de soutien à toute personne souhaitant être informée et si besoin accompagnée en vue de faire valoir ses droits face à un traitement raciste ou discriminatoire, ce qui inclut bien sûr les contrôles aux faciès et autres abus policiers.