Marseille capitale de la rupture ?

Documentaire de 20 minutes, signé du collectif « La rabia del pueblo » (La rage du peuble), réalisé avec les habitants de différents quartiers du centre-ville de Marseille transformés par le projet de rénovation urbaine Euromed.

Le film veut « donner la parole aux acteurs concrets de la ville, ceux que l’on entend que trop rarement… », pour dénoncer la gentrification mise en oeuvre à travers ce projet, derrière l’opération « Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture ». Selon le collectif, il s’agit là d’une « instrumentalisation de la culture à des fins politiques, sociales et économiques ; autrement dit, la culture dominante est utilisée pour redessiner une ville à l’image des promoteurs et au mépris de ses habitants qui se voient expulsés peu à peu… ».

  • Euromed : « c’est un nettoyage du centre-ville, une destruction des quartiers populaires où vivent les populations immigrées. L’idée est de les rejeter vers les quartiers Nord, et transformer le centre-ville en un espace touristique pour les classes moyennes et supérieures. C’est un malheur pour Marseille qui est historiquement une ville populaire.« 
  • Marseille-Provence 2013 : « c’est pour donner une image de marque à la ville, c’est un logo, un label. […] C’est le cheval de Troie de l’économie, de la civilisation pacifiée. […] Derrière 2013, c’est Euromed qui est en jeu, car ce qui restera de cette année, c’est la destruction de la ville.« 

L’intitulé de ce documentaire fait écho à un titre de la rappeuse militante marseillaise Keny Arkana, extrait de son album Tout tourne autour du soleil, sorti en décembre 2012 :