Les syndicats tourangeaux ont écrit au Préfet d’Indre-et-Loire pour obtenir son audience, concernant la situation des travailleurs-euses sans papiers du département :
« En France, aucun(e) salarié(e) ne doit être payé(e) en dessous du SMIC horaire, être contraint(e) au « travail au noir », ou être exclu(e) du statut de salarié. C’est pour cela aussi qu’il faut régulariser les travailleurs-euses sans papiers. »
Un courrier à lire ci-dessous ou sur le site de Solidaires 37 :
CGT / CFDT / UNSA / FSU / SOLIDAIRES D’INDRE-ET-LOIRE
Saint-Avertin, le 12 octobre 2012
Monsieur le Préfet d’Indre-et-Loire
Monsieur le Préfet,
Les travailleurs migrants, avec ou sans papiers, participent à l’activité économique de notre territoire et donc à la création de richesses. Un bon nombre d’entre eux, alors qu’ils ont travaillé pendant plusieurs années sur notre territoire, se voient refuser leur droit au travail et à l’accès aux prestations sociales, alors qu’ils ont cotisé grâce à leurs salaires.
Les organisations soutiennent la démarche de ces travailleurs qui entendent faire valoir leurs droits dans un pays démocratique qui fût et doit redevenir une terre d’asile. Ces salariés(es) n’ont pas vocation à être ni victimes, ni vecteurs de dérèglementations sociales !
Alors qu’à l’heure de la mondialisation libérale, la concurrence de tous contre tous est organisée, alors que la précarisation, la déréglementation, l’austérité se développent dans toute l’Union Européenne, alors qu’avec la crise, les droits sociaux sont partout attaqués, nous entendons agir pour que chaque salarié(e), qu’il (elle) soit d’ici, résident étranger ou migrant avec ou sans papiers, bénéficie de l’égalité de traitement, avec un contrat de travail au moins conforme aux normes du pays où il (elle) travaille.
En France, aucun(e) salarié(e) ne doit être payé(e) en dessous du SMIC horaire, être contraint(e) au « travail au noir », ou être exclu(e) du statut de salarié. C’est pour cela aussi qu’il faut régulariser les travailleurs-euses sans papiers.
Depuis plusieurs mois, des dizaines de travailleurs sans papiers se mobilisent sur Tours afin d’être régularisés.
Ayant perdu leur travail du fait de leur situation irrégulière, ils ont aussi perdu leurs droits sociaux, leurs logements et le droit de vivre dans la dignité et la quiétude.
Et pourtant, ils ont travaillé pendant de nombreuses années sur notre territoire, pour des entreprises privées ou publiques et ils ont cotisé régulièrement aux caisses de nos organismes sociaux.
Nous vous demandons une audience afin d’examiner la situation des travailleurs sans papiers sur le département d’Indre-et-Loire.
Dans l’attente, nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, à nos respectueuses salutations.